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Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/197

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ARMELLE ET CLAUDE

veux être aimée que de vous. » Cette promesse, vous ne l’avez pas tenue…

— Mon pauvre Claude, dit-elle compatissante, je vous aime et vous m’aimez, qu’importe le reste !

— Mais il vous aime aussi, s’écria-t-il, il se mêle à notre amour… il détruit notre intimité… avez-vous le droit de tolérer cela ?

— Si j’ai le droit... murmura la jeune femme, stupéfaite.

Il comprit la bêtise d’un tel reproche. Son irritation tomba.

— Oh ! pardon, Armelle, vous agirez comme il vous plaira, vous êtes libre d’accueillir tous les hommages.

Ce changement d’attitude la froissa. Il se courbait ainsi qu’un enfant qui a peur. Elle lui pardonna plus vite son emportement que son humilité.

Les jours suivants Claude fit un grand effort afin de reprendre possession de lui-même. Il crut y réussir et Armelle s’en félicitait. Mais le retour de Paul abolit ses