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Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/227

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ARMELLE ET CLAUDE

fallait que la jeune femme se courbât devant sa volonté, à lui, il le fallait. Il parla. Il supplia. Elle répondit :

— Vous me désobligez, Claude. On ne doit jamais chercher à influencer les rapports de deux autres êtres parce qu’on ne les comprend jamais, ces rapports. Vous ne pouvez savoir exactement ce qu’il y a entre mon père et moi, les raisons pour lesquelles ayant un amant, j’aurais le courage de le lui dire, et les raisons pour lesquelles, n’en ayant point, je n’admets pas qu’il en doute, enfin les raisons qui exigent mon retour.

Il frappait à une porte de fer où ses mains se déchiraient inutilement. Il fléchit. Alors sa douleur jalouse éclata. La perspective de leur existence à Paris lui fut épouvantable :

— Là-bas, Armelle, vous sortirez, n’est-ce pas ? Vous irez en soirée… vous verrez des gens…

— Est-ce que je sais ! fit-elle.

Il reprit d’un ton haletant :