Aller au contenu

Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
242
ARMELLE ET CLAUDE

relations de l’homme et de la femme, une loi primordiale, à laquelle tout se rapporte, celle qui est selon la nature et selon la société, selon l’homme et selon la femme : c’est de faire des enfants.

Il la sentit tressaillir. Elle murmura :

— Claude, mon cher Claude…

Il avait dit un mot qui donnait à l’avenir une signification soudaine. Il avait ouvert une issue par où se hâta leur espoir avide. Ils eurent la vision de choses gracieuses, de bonheurs auxquels ils n’avaient jamais songé. Un but nouveau s’offrait à leurs efforts.

Armelle embrassa la main de son ami. Une exaltation transfigura Claude. Il attira contre lui la jeune femme, et, la soulevant à moitié, la baisa au front.

— Sois ma compagne, toi que j’aime, et lève-toi, car tu es mon égale. Que la vie, Armelle, nous soit bonne ! Nous serons, j’en suis sûr, époux indulgents et graves. Nous tâcherons de nous aimer simplement et de nous faire le moins de mal possible.