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Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/62

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ARMELLE ET CLAUDE

des manieurs de fronde et d’arbalète, des hommes à jambages et à casque de fer, s’y abritaient sans doute. À moins que ce ne fût la retraite diabolique de tous les mages, druides, sorciers et devins que l’on traque même au pays de légende. Vraiment cela semblait irréel, et plutôt que de la terre, surgir du ciel, comme une de ces fantasmagories où le hasard s’amuse en la tristesse du crépuscule.

Claude restait confondu devant le miracle. Son rêve aboutissait-il à la folie de l’hallucination ? Il se pencha pour interroger son guide, mais l’enfant avait disparu. Il frissonna. Des profondeurs sombres jaillit la menace de ce que l’on ne voit point.

Le cheval se remit en route. Claude subit l’assaut d’étranges sensations ourdies par des spectacles dont il ne savait ni n’osait étreindre la réalité. Son cerveau flottait au gré d’illusions indécises.

Les pâleurs lointaines s’imprégnaient de nuit. La ville ne fut plus qu’un énorme bloc noir à parois indistinctes, et les créneaux