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Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/83

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ARMELLE ET CLAUDE

lèrent de s’accommoder d’un bonheur plus facile. La lumière les attirait. Une vision obsédante montrait à chacun d’eux ce que l’autre représentait de doux et d’ineffable, et ce qu’ils perdaient de joies certaines à poursuivre une chimère impossible. Comme les choses se préciseraient ! Quelle claire signification prendrait la théorie des seigneurs et des dames errant par couples autour de la ville ! Quel air de fête aurait la grise muraille !

Ils eurent peur, Claude surtout. Ils supposaient bien qu’une crise analogue les secouait, et ils s’alarmaient encore davantage de se savoir également cloîtrés, inquiets, peureux, soumis aux mêmes instincts, prêts par conséquent aux mêmes défaillances.

Claude fut sur le point de partir.

Un soir, de sa chambre, il perçut, dans l’escalier le frôlement d’une étoffe. Il prêta l’oreille. Le bruit continua jusqu’à l’étage supérieur, et il entendit s’ouvrir et se refermer la porte de la salle : « C’est Armelle, murmura-t-il, Armelle ! » Ce nom lui sem-