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Page:Leblanc - Des couples, 1890.djvu/56

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la fortune de m. fouque

VII


Pendant une ou deux semaines, le bonheur de M. Fouque fut troublé de fureurs qui, d’abord fréquentes et violentes, s’espacèrent de plus en plus, s’amoindrirent et disparurent. Maître chez lui, orateur favori du cercle, il s’endormait en une béatitude tranquille. Son rêve enfin se réalisait.

Il ne ressentait ni jalousie ni rancune. Son déshonneur, la faute de sa femme, le ridicule attaché à son nom, il n’en souffrait pas, ces côtés de son aventure ne s’offrant jamais à son esprit. Il prononçait les mots souillure, adultère, réparation, parce que ces mots étaient de rigueur, mais il ne leur accordait aucun sens précis.

Ce qui l’obsédait, c’était l’opinion des autres, non sur l’infidélité de sa femme, mais sur sa