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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/33

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LA PITIÉ

bonne, obéissante et soumise, capable d’accomplir des actes de douceur et de bonté réels.

Robert.

Ou que tu interprètes de la sorte.

Jacques.

Mais non…

Robert.

Mon cher, les femmes comme la tienne, tout homme, pour son malheur, en rencontre au moins une sur son chemin. Or, l’expérience prouve qu’elles sont incorrigibles et que tout bon mouvement de leur part est suivi d’un choc en retour d’autant plus dangereux.

Jacques.

Germaine se corrigera. Elle souffre beaucoup d’être ainsi.

Robert.

Est-ce une raison pour accepter de souffrir, toi ?

Jacques.

On n’abandonne pas un malade, sous prétexte que sa maladie vous incommode. Or, c’est une malade, et je la soigne moralement et physiquement. Il y a là un devoir d’humanité !

Robert.

Ton devoir, Jacques, es-tu sûr de ne pas le dépasser ?