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Page:Leblanc - La Pitié, 1912.djvu/66

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LA PITIÉ

Jacques.

Nous ne causons guère davantage quand tu n’es pas là.

Germaine.

Allons donc ! Vous causez de moi, toujours de moi, de mon caractère, de mes défauts, de ma jalousie.

Jacques.

Tu déraisonnes.

Germaine, amèrement, tristement.

Non, Jacques, jamais tu ne m’aurais tenu tête aussi durement, autrefois. Je me heurte à une force qui n’est pas la tienne. L’autre est là, derrière toi, te soutenant et t’excitant. Tu veux sortir ? Sors donc, puisqu’il l’exige… Mais vois-tu, Jacques, c’est une situation qui ne pourra durer longtemps, Bientôt, il te faudra choisir, lui ou moi.

(Un temps).
Jacques.

Est-ce fini ?

Germaine, interloquée.

Mais… (Il tourne sur ses talons, et se dirige vers le perron). Où vas-tu ?