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Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/121

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LES DÉBUTS DANS LA LITTÉRATURE

ges, il tient en haute et radieuse admiration lord Byron.


Ô peintre du Giaour, loi, poète sévère !
Vous deux (Dante), qui cherchiez l’ombre et les orages noirs,
Toi, ceux de notre cœur, et toi ceux de la terre
Vous êtes deux éclairs qui brillez dans nos soirs,
Ô Byron, ô Rosa, fils de l’onde marine.

(Trois Harmonies en Une.)


Une de ses poésies de cette époque fait flotter en épigraphe cette pensée de Byron : « Oui, les cieux nous appellent avec amour dans leur sphère et plongent nos âmes dans les vastes mers de l’éternité. » Plus tard, dans une étude sur les Femmes de Byron, il laissera sentir dans son enthousiasme de quelle splendide émotion illuminèrent sa jeunesse les visions bibliques et éthérées de lord Byron, ses femmes pitoyables et divines.

C’est parce que Byron a loué quelque part l’œuvre de Shéridan qu’il eut l’idée de dessiner la physionomie nationale de ce critique qui corrigea son pays en bafouant partout l’arlificiel et en réclamant le vrai dans l’art comme dans la vie. Et l’on ne saurait assez insister sur ce qui poussa Leconte de Lisle, jeune poète lyrique, à publier des études d’écrivains satiriques comme étant celles qui permettent le mieux de montrer l’esprit humain aux prises avec le milieu social où il pense, choqué, révolté et visant par l’art à le réformer.


De l’Italie, il semble qu’il apprécie alors moins l’âge classique de Virgile que celui, moderne, des Pétrarque, des Tasse, et des Dante :