quand, dans la Robe du Centaure, il demande à Hercule de toujours travailler sans repos au bonheur de l’Univers ; il bénit les Passions qui, aiguillonnant « de leurs flammes cuisantes l’universel concert de leurs douleurs puissantes » projettent à l’action et au combat les Hercule :
Passions, passions, linceuil des fortes créatures,
Gloire à vous qui, toujours, sous notre ciel terni
Chauffez l’autel glacé de l’amour infini !
Insondable creuset d’alchimie éternelle.
L’esprit qui défaillait retrempe en vous son aile,
Et sur la hauteur sainte où brûle votre feu.
Vous consumez un homme et vous faites un dieu !
La foi socialiste de Leconte de Lisle s’exalte
ardente. Soit qu’elle se doive déclarer pour longtemps
encore par de telles clamations idéennes, vibrer en
de telles évocations pittoresques, soit qu’elle doive
bientôt éclater en action violente, elle concentre la
plus noble virilité et une énergie créatrice. Et si
l’on veut bien ne pas tenir compte de certain
désordre d’images s’entrechoquant dans la belle
rapidité du mouvement, l’on se trouve sans
contredit devant la plus esthétique expression qu’aient
laissée dans l’art les générosités libérales des poètes
de 1848.
1846 échelonne la Recherche de Dieu, la Vénus de Millo, les Sandales d’Empédocle, Tantale, Idylle antique, Églogue harmonienne, Hylas, le Voile d’Isis, Thyoné.