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Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/230

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res, ou pour visiter ses amis, ses parents, ou même pour son plaisir et non dans un but politique avoué, ostensible. Toutefois il se mettra en relation avec les autorités locales, s’il y a lieu de leur offrir son concours. Après avoir provoqué les renseig-nements les plus précis et de toute nature sur l’esprit des populations, sur leurs tendances, il stimulera les tièdes, il soutiendra et secondera les ardents, il surveillera les réactionnaires patients et occultes. Qu’il « se garde, dans une propension trop commune, de céder à un semblant d’autorité qu’il aurait à exercer en quelque occasion que ce soit, car il n’a que la puissance de la conviction ; c’est la seule qu’il laissera pressentir, car l’assentiment donné par le Gouvernement à la mission qui lui est confiée ne lui défère aucune fonction ; il est plus, il ne relève que du républicanisme ; l’apôtre ne commande pas, il prêche, il persuade ». Il n’est « ni agent avoué, ni secret du Gouvernement, il est revêtu d’un caractère d’envoyé des ateliers et des corporations, caractère officieux ; il n’est pas salarié et conserve son caractère de spontanéité patriotique… Il s’abouchera avec des personnes influentes républicaines ; si, au contraire, ces influences sont hostiles, il les minera par une tactique habile, en exploitant leurs actes, en commentant leur biographie politique, en dévoilant leurs tendances rétrogrades ». « Ne pas perdre une minute, créer des clubs, associer les électeurs, unir les républicains, faire pénétrer le républicanisme par tous les pores »,… « ménager son pécule pour ne pas s’exposer à manquer de moyens de trans-