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Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/323

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CHAPITRE XI

LA PROSE COMBATIVE



La critique de la politique coloniale : l’impérialisme anglais et l’humanitarisme français ; biographies de Dupleix, de Le Bourdonnais et de Lally-Tollendal. — La critique littéraire. — Les ennemis et l’attitude de la vie privée. — Le caractère. — L’influence de la science et le caractère scientifique de l’œuvre. — L’autorité sur les disciples.



Leconte de Lisle estimait que la poésie est « l’expression éclatante, intense et complète de l’art[1]. » La prose, très secondaire, sert à publier, dans les termes le plus succincts possible, les idées combatives qu’il importe de manifester immédiatement. Ainsi sa prose est-elle aussi personnelle que sa poésie, son art sont impersonnels ; ses articles de critique[2], plus que des « jugements » sur Béranger, Lamartine, Hugo, Vigny, Barbier, Baudelaire, sont l’expression, véhémente, de son individualité. Attaque vigoureuse au public en faveur de quelques artistes, défense du beau et de la poésie telle qu’il

  1. Avant-propos des « Poètes contemporains ».
  2. Dans les Derniers Poèmes.