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Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/386

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sourire, s’il n’avait malheurensement gâté quelques-uns des Poèmes Barbares. » Rien peut-il être vulgaire chez un Leconte de Lisle et on ne sait en vérité ce qui peut « faire sourire » ici. Et voilà vraiment des expressions au moins niaises et que l’on s’expliquerait difficilement si l’on ne se rappelait d’autre part avoir lu de M. Spronck, de telles lignes (à propos du livre d’un abbé) : « Le clergé catholique, durant de longs siècles intimement mêlé à notre vie nationale, avait été en somme le plus haut représentant de la culture classique et le plus puissant agent de notre civilisation[1]. » Il suffit de mettre ces quelques lignes en regard des dernières de l’Histoire du christianisme pour comprendre, plutôt pour s’expliquer que M. Spronck ait pu considérer comme « gâtées » l’Holocauste, Quain, l’Anathème

Nulle mention ailleurs, sinon cette phrase — et qui a son prix — d’un collaborateur de la Revue Encyclopédique : « Les principes émis dans le catéchisme sur l’individu, la loi, le corps social et le progrès, sont d’un esprit sérieux. » Le même auteur[2] est seul à noter que « l’extrême droite

de l’assemblée de Versailles fit grand tapage autour ».

  1. M. Spronck fait ici une allusion discrète à la révocation de l’Édit de Nantes : voir le contexte. — Nous n’en parlerions pas si, dans les articles de seconde main sur L. de L., de telles opinions n’étaient rapportées par indolence.
  2. De tous les anciens amis de Leconte de Lisle, avaient seuls connaissance de ce fait M. de Mahy, qui assista comme député à la séance, et M. Maras, dont les souvenirs nous ont été si précieux : il nous a encore parlé d’une sœur de Leconte de Lisle qui était arrivée à un haut degré de culture intellectuelle et était socialiste.