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Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/109

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PREMIÈRE PARTIE.


SCÈNE IV


IÔN, KRÉOUSA, Le Chœur des Femmes.


IÔN, à part.

Si j’en crois sa beauté que nulle autre n’égale,
Cette femme sans doute est de race royale.
Mais d’où viennent les pleurs qui tombent de ses yeux ?


KRÉOUSA.

Ô regrets ! ô douleurs ! Noirs attentats des Dieux !


IÔN, de même.

Pourquoi ce morne ennui sur son visage auguste ?


KRÉOUSA.

Se peut-il qu’un Dieu mente et qu’un Dieu soit injuste !


IÔN, de même.

Devant la majesté du Temple et de l’Autel,
Femme, ne parle pas ainsi d’un Immortel.