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Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/191

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Le mystique Rosier va parfumer les airs !
L’Étoile matinale illumine les mers !
Saluez, bénissez, créatures sans nombre,
Celle que le Très-Haut doit couvrir de son ombre,
Et qui devra porter, vierge, en ses flancs bénis,
Le Dieu qui précéda les siècles infinis ! —

Et maintenant, ô cieux, obscurcissez vos flammes !
Pousse des cris, ô terre, où gémissent les âmes !
Race d’Adam, répands des larmes et frémis,
Puisque le Fils de l’homme à la mort est promis,
Et que la Vierge sainte, entrevue en tes rêves,
Va sentir dans son cœur la pointe des sept glaives !



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