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Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/116

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retentit aux portes, et le signal sacré du combat est parti de Zeus.

Et toi, bienheureuse reine Onka, hors les murs, protége la Ville aux sept portes !

Strophe.

Ô vous, Dieux tout-puissants, Dieux et Déesses, suprêmes gardiens de cette terre, ne livrez pas la Ville à cette armée étrangère, pour être dévastée par la guerre. Entendez les justes prières des vierges suppliantes !

Antistrophe.

Ô chers Daimones, protecteurs de la Ville, montrez que vous l’aimez, que vous avez le souci des autels publics et que vous les défendez. Souvenez-vous des nombreux sacrifices Orgiaques célébrés par les citoyens.

Étéoklès

Je vous le demande, insupportables brutes, détestées des sages ! se prosterner en hurlant et en criant devant les images des Dieux qui protégent la Ville, est-ce ce qu’il y a de mieux à faire pour elle et pour le peuple assiégé ? Plaise aux Dieux que, dans le malheur ou dans la prospérité, je n’habite jamais avec aucune femme femelle ! Si la fortune les favorise, leur impudence est intolérable ; si la terreur les saisit, le mal n’en est que plus grand pour la Ville et pour la maison. Maintenant, par votre tumulte et par vos courses insensées, voici que vous avez jeté le lâche découragement parmi les citoyens et que vous aidez grandement les forces de l’ennemi. Ainsi, nous nous déchirons nous-mêmes. C’est ce qui arrive quand