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Page:Leconte de Lisle - Poëmes et Poésies, 1855.djvu/187

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Tomber la majesté de leiire vieilles forêts.
Ils auront froid et faim sur la terre glacée ;
Ils gémiront d’errer dans les brouillards du nord ;
Et la volupté même, en leur veine épuisée,
Au lieu d’un sang nouveau fera courir la mort.
Ainsi, Dieu, Runoïas, chasseurs du sol polaire,
Je vous retrancherai dé mon sillon jaloux,
Et je ferai germer ma moisson de colère
Sur réternelle fange où vous rentrerez tous.



Blanche sous le lin chaste et rude, illuminée
Du nimbe d’or flottant sur sa tête inclinée,
La vierge d’Orient, une ombre dans les yeux,
Pressait entre ses bras son fils mystérieux ;
Et l’Enfant, sur le sein de la femme pensive