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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/111

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premières poésies

il lui fait une cour assidue : ce qui consiste à travailler des fleurs de papier, depuis huit heures du matin jusqu’à cinq heures du soir, à pousser des soupirs qui rappellent ceux d’Encelade et à faire une foule de madrigaux dont voici quelques échantillons :

Le théâtre représente un salon, au milieu duquel est une table couverte de papiers peints, d’outils à faire des fleurs, etc. Gérard est assis à droite, la tête penchée sur une rose qu’il travaille. Il relève parfois les yeux d’une manière très expressive sur Mlle Adèle, qui minaude devant lui.

Mlle Adèle. — Monsieur Jules, pourquoi ne travaillez-vous pas ?…

Gérard. — Mon Dieu, Mademoiselle, comment pourrais-je… le… faire… quand… je vous regarde ?

Mlle Adèle. — Ah ! bah !… vous me faites toujours des compliments… Je sais bien que je ne suis pas jolie, allez !

Gérard. — Mon Dieu, Mademoiselle, je vous assure bien que…