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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/115

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premières poésies


XX


Rennes, mars 1839.


Je reviens de Dinan, mon cher Rouffet, et votre lettre ne m’a été remise qu’hier soir. Vous me pardonnerez la brièveté de la mienne, car je suis tellement fatigué qu’à peine puis-je écrire. Les livres que je devais vous envoyer ne m’ont point encore été remis ; ainsi je ne pourrai vous les expédier que dans quelques jours. En attendant, écrivez-moi bien longuement et surtout bien intimement, comme vous me le faites espérer. Ma réponse ne se fera pas attendre, soyez en persuadé. N’oubliez pas vos vers. Pardonnez-moi encore une fois mes phrases décousues et mon illisible écriture.

Votre ami sincère,
C. Leconte de l’Isle.