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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/145

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premières poésies

tête aux pieds ; j’ai mai à la tête ;… il fait si chaud !… J’ai beau dire que c’est une folie et me le prouver par cent mille raisons toutes plus raisonnables les unes que les autres, rien n’y fait. Tenez, en vous écrivant ceci, mon cœur bat à me rompre la poitrine, et pour comble de détresse, quoique je vienne de déjeuner, j’éprouve une faim atroce ! C’est vraiment extraordinaire. Dites-moi donc, mon bon Ami, ce que vous en pensez. Entre nous, je crois que je suis amoureux.

— Extrait :

« … Heureux poète, quelles émanations parfumées resteront après elle dans cette chambre ? Quels doux souvenirs pour vous, lorsque vous voudrez vous laisser aller à ce farniente de Créole ou d’Italien auquel vous succombez si souvent ! C’est là, direz-vous, qu’elle travaillait, — travail de l’âme — c’est là qu’elle s’asseyait pour rêver aussi elle, pour sourire ou pleurer, pour écouter intimement des accents d’amour ou de souffrance ; c’est là, direz-vous,… que sais-je ?… »