trait en pied de Leconte de Lisle à vingt ans, par lui-même.
Je n’ignore pas ce que l’on pourrait objecter, et j’entends d’avance les beaux cris, je vois d’avance les grands gestes.
Il ne m’a pas paru que rien de tout cela dût m’arrêter.
Il serait parfaitement puéril, en effet, de dire que l’on ne saurait, sans attenter à la mémoire de l’auteur, livrer au public des vers qu’il voulut oublier et qui furent, lui vivant, tenus cachés.
Il ne s’agit ni d’attentat, ni d’insulte. Ce sont là de gros mots, qui ne signifient rien, même et peut-être surtout pour ceux qui en ont plein la bouche.
Je n’imagine pas qu’il puisse être attentatoire de traiter les morts en hommes qui appartiennent à l’histoire et dont la vie, dans ses plus menus détails, mérite d’être connue, parce que l’on estime qu’il y