Aller au contenu

Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
premières poésies

à vivre ensemble sera — sans emphase ni mensonge — le plus heureux et le plus beau de ma vie. Je ne vois que Lemarchand et Houein à Rennes ; avec l’un je discute théologie, avec l’autre je fais de la musique, avec tous deux je me distrais ; avec vous, mon cher Rouffet, je vivrai. Venez donc, comme vous me le faites espérer, vers le mois d’octobre.

Je ne vous envoie pas de vers, cette fois ; il faut que je sois plus reposé. Mon poème est trop vague, il m’inquiète beaucoup ; j’ai pourtant retouché ma première partie. Je vous enverrai aussi quelques petites chansonnettes que Lemarchand a mélodifiées.

Il vient de paraître un ouvrage d’un rabbin juif qui fait beaucoup de bruit et de sensation. Il parle du Messie à venir et nie Jésus-Christ par les prophéties elles-mêmes. Je vous en parlerai, quand je l’aurai trouvé et lu.

Il n’y a rien de nouveau en poésie. V. Hugo se tait, Dumas voyage, G. Sand de même, F. Soulié fait des feuilletons, etc. Il vient cependant de paraître un petit volume intitulé :