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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/257

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premières poésies

Gaze frêle, tu me rappelles,
Dans un mot d’amour enfermé,
Ces chants d’espoir que sous leurs ailes
Emportaient des oiseaux fidèles
Vers quelque captif bien-aimé !

Oh ! merci de m’être venue,
Comme un souvenir de bonheur,
À travers les flots et la nue,
Déposer dans une âme émue
Le nom gracieux de ma sœur.
Boucle de soie où l’or mélange
             Son doux reflet,
Envoi charmant d’un petit ange.
             Au front de lait !

Oh ! merci, lumière enfantine.
Merci de ce rayon vermeil.
Pour mon cœur flétri qui s’incline,
Comme l’herbe de la colline
Qui meurt à défaut du soleil !
Oh ! merci, boucle où l’or mélange
             Son doux reflet,
Envoi charmant d’un petit ange
             Au front de lait !


Mlle Eugénie s’est abonnée à la Variété ; je n’ai pas besoin de vous dire que cela m’a fait