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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/44

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et lettres intimes


III


Dinan, février 1838.


Je suis heureux, mon Ami, d’avoir assez mérité votre confiance pour recevoir de vous le charmant sonnet qui exprime si bien vos intimes espérances, et qui rend à la femme l’hommage poétique auquel elle a tant de droits. Je sais que vous ne me croyez pas, parce que vous avez trop de modestie ; mais, sur ma conscience, il serait difficile de trouver, dans nos premiers poètes intimes, d’aussi charmants vers que ceux-ci :

La femme, ange exilé, parfum que l’on envie,
Aime, sourit, console et fait croire au bonheur.


Je vous envoie, mon Ami, une réponse bien imparfaite ; mais mon sonnet rendra, du moins, un petit service au vôtre : il le fera briller