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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/86

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et lettres intimes

à Dieu, a dit Mallefile, et le travail appartient aux hommes. C’est bien vrai ; peut-être réussirons-nous.

Vous me dites de vous parler de Rennes, mon cher Rouffet, de vous entretenir surtout de celle que vous louangez si bien et si justement. Que vous dirais-je ? Les soirées présentes, tout agréables qu’elles sont encore, ne valent pas pour moi celles de l’année dernière, car vous n’êtes plus là pour en jouir avec moi. Mlle Eugénie est toujours aussi aimable que vous l’avez connue ; c’est vriaiment une nature privilégiée. Parmi ses nombreuses qualités, je ne lui reproche qu’un défaut, c’est de trop aimer les chats. Elle a lu avec beaucoup de plaisir vos derniers vers, et m’a prié de les lui copier sur son album. Je lui ai fait part aussi de notre projet, et nous nous sommes acquis — surtout vous — toute sa sympathie.

Je ne vous envoie rien, ce sera pour ma première lettre ; mais j’attends un morceau de vous, dans votre réponse. Je classe nos diverses compositions ; c’est toujours un commencement. Le