Aller au contenu

Page:Legouvé - Le Mérite des femmes, 1838.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Où se traîne en soupirs sa chanson douloureuse !
De l’oreille et du cœur je suis ses doux accents.
Rêveur, et tout entier à ses sons ravissants,
Je ne m’aperçois pas si, planant sur ma tête,
Des nuages affreux assemblent la tempête,
Si le tonnerre gronde, ou si le jour qui fuit
Cède le firmament aux voiles de la nuit ;
Je ne vois que les maux que cet oiseau déplore :
Il cesse de chanter, et je l’écoute encore !
Tant la mélancolie est un doux sentiment !

Vesper, viens assister à son recueillement !
L’astre majestueux qui verse la lumière
Peut un moment de l’homme attacher la paupière,
Lorsqu’inondant les deux, en son cours agrandi,
Il déploie à longs flots la splendeur du midi ;