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Page:Legouvé - Le Mérite des femmes, 1838.djvu/202

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Où donnent à grands frais les ombres orgueilleuses
De ces usurpateurs par la mort dévorés,
Et jusque dans la mort du peuple séparés :
On y trouve, fermés par des remparts agrestes
Quelques pierres sans nom, quelques tombes modestes,
Le reste, dans la poudre au hasard confondu.
Salut, cendre du pauvre ; ah ! ce respect t’est dû !
Souvent ceux dont le marbre immense et solitaire
D’un vain poids après eux fatigue encor la terre
Ne firent que changer de mort dans le tombeau ;
Toi, chacun de tes jours fut un bienfait nouveau.
Courbé sur les sillons, de leurs trésors serviles
Ta sueur enrichit l’oisiveté des villes ;
Et, quand Mars des combats fit retentir le cri,
Tu défendis l’état après l’avoir nourri :
Enfin chaque tombeau de cet enclos tranquille