Page:Legouvé - Le Mérite des femmes, 1838.djvu/55

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Des hommes qu’elle enchaîne elle charme la vie ;
Mais auprès d’une femme elle a plus de douceur :
C’est alors que d’Amour elle est vraiment la sœur.
C’est alors qu’on obtient ces soins, ces préférences,
Ces égards délicats, ces tendres complaisances,
Que les hommes entre eux n’ont jamais qu’à demi :
On a moins qu’une amante, on a plus qu’un ami.
Est-il quelques projets que votre esprit enfante ;
Vous aimez qu’une femme en soit la confidente.
Elle pèse avec vous, dans un commerce heureux,
Ce qu’ils ont de certain, ce qu’ils ont de douteux.
Etes-vous tourmenté d’une peine profonde ;
C’est un charme à vos maux qu’une femme y réponde.