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Page:Lemonnier - L'Hallali, sd.pdf/181

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l’hallali


XV


Tous les ans, aux Pâques, Barbe et sa fille Sybille s’en allaient passer une semaine chez les Lanquesaing. De cette petite noblesse sans titre qui autrefois avait été influente dans le pays, il ne restait que quelques tronçons inégalement fortunés. Une sœur de la femme de Jean-Norbert, Adélaïde, s’était mariée vers la trentaine à M. de Gransart, un officier supérieur qui, en mourant, lui avait laissé deux fils et quelque fortune. C’était cette sœur chez qui Barbe passait les quatre premiers jours de son séjour dans la famille. Adélaïde, personne un peu sèche et à qui une économie stricte, la pension militaire et le bien provenant du mari assuraient une certaine aisance, n’aurait pas souffert que cette coutume fût transgressée.

Barbe, avant de rentrer à Pont-à-Leu, consacrait ensuite deux jours à son oncle Aurélien et