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Page:Lemonnier - Noëls flamands, 1887.djvu/248

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LA NOËL
DU PETIT JOUEUR DE VIOLON


I


— Jean, dit à son domestique M. Cappelle de la maison Cappelle et Cie, allez donc voir quel est ce tapage à la porte de la rue.

— Je n’ai pas besoin de me déranger, monsieur Cappelle, pour savoir que c’est le petit mendiant à qui vous m’avez fait donner deux sous ce matin, répondit Jean en regardant par la fenêtre du bureau.

— Ces mendiants ne nous laisseront donc jamais tranquilles, s’écria M. Cappelle. Tous les ans, je donne cent francs au bourgmestre pour les pauvres de la ville. Dites-lui cela, Jean, de ma part, et faites-le partir.

— Attendez un peu que j’aie fini d’épousseter votre grand fauteuil, monsieur Cappelle, et vous verrez si je n’irai pas le lui dire. C’est incroyable comme il y toujours de la poussière dans votre bureau. Comment