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ATELIER ET OUTILLAGE DU RELIEUR.

in-32 et au-dessous, qu’on peut renverser le marteau et s’en servir, par la partie A, pour les battre ; mais il faut que la surface de cette partie soit disposée de la même manière que l’autre côté. Il vaudrait mieux avoir des marteaux plus petits disposés pour cela ; car la règle est de ne se servir jamais du marteau ainsi retourné, parce qu’il écrase trop le volume, dont on ne peut pas facilement unir la battée.

Le marteau est percé du côté d’une de ses faces d’un trou de 1 centimètre de large parallèle à sa surface, pour y fixer le manche, et a une hauteur telle que les jointures des doigts de l’ouvrier soient suffisamment éloignés du livre pour qu’elles ne puissent pas y toucher ; sans cela, il serait exposé à se blesser continuellement. Le manche C est court et gros, afin qu’on puisse le tenir solidement dans la main il a 19 à 22 centimètres de long, et 3 à 3 centimètres 1/4 de diamètre près de la tête, et un peu plus vers l’autre extrémité. Le marteau pèse, avec son manche, 4 kil. 50 à 5 kil. 50 environ.

3o Cousoir.

On appelle cousoir le métier qui sert à coudre les feuilles ou cahiers d’un livre. Il se compose (fig. 16) d’une table ou planche a, formée ordinairement d’un dessus très-simple, de 2 centimètres d’épaisseur, d’environ 1 mètre de long sur 1m.65 de large. Cette planche est posée fixement sur quatre pieds b, b, etc., carrés, arrêtés en bas par deux traverses dans lesquelles une barre est assemblée à tenons et mortaises. À 5 centimètres environ à l’extrémité d’un des grands côtés, et à 14 ou 15 centimètres des petits, on a pratiqué une entaille f, f, de 70 centimètres de long, sur