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Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/137

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GRECQUAGE.

à être mis dans le volume, on commence par les couper en dos et en tête afin de les adapter à la justification de la page à laquelle ils doivent faire face puis on encolle derrière la gravure, excepté lorsqu’on agit avant le battage, et quand la gravure regarde la première ou la dernière page d’un cahier : alors on la colle sur le devant pour éviter qu’elle ne soit souillée en battant le livre, ce qui est encore une crainte et une sujétion.

Comme nous l’avons dit, les planches doivent être très-rarement battues. Il vaut même mieux ne les soumettre jamais à cette opération. En conséquence, il faut les mettre de côté et ne les classer qu’après le battage.

§ 4. — grecquage.

Nous savons que dans la reliure à nerfs, les ficelles ou nerfs qui réunissent et soutiennent la couture, font saillie sur le dos, tandis qu’elles ne paraissent pas dans la reliure à la grecque. C’est en vue de cette dernière que se fait le grecquage.

Grecquer un volume, c’est faire des entailles sur son dos, afin d’y loger les ficelles.

Après avoir bien ballotté le volume afin d’en égaliser les cahiers, on le place entre deux ais épais pour que le dos ne sorte que de 5 à 6 millimètres, puis on met le tout dans la presse à grecquer et l’on serre modérément.

On prend alors une scie à main plus ou moins épaisse, suivant la grosseur de la ficelle, ce qui dépend de la grandeur du volume, et l’on fait des entailles d’une profondeur égale au diamètre, de cette ficelle. On donne autant de coups de scie, également espacés entre eux, qu’on veut placer de ficelles.