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Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/146

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COUSAGE.

volume ait la longueur nécessaire pour être passé en carton, c’est à dire 6 centimètres de chaque côté, comme pour les volumes cousus sur nerfs.

Couture sur rubans et sur lacets.

On emploie principalement cette couture pour la reliure des registres ou pour celle des volumes de grand format destinés à un usage fréquent. On s’en sert encore pour les volumes qui n’ont presque pas de marges intérieures ou sur lesquelles on veut écrire ; on l’emploie surtout pour les albums et les partitions de musique, qui ont besoin d’être ouverts tout à fait à plat. Cette couture se fait à point-devant et toujours dans toute la longueur du volume.

Il est toujours nécessaire qu’un volume à gros cahiers et mince soit cousu tout du long, afin de laisser plus de dos, et de donner plus de solidité au volume. On est même forcé de coudre tout du long un cahier qui contient une gravure, ou une carte géographique, ou un tableau, lors même qu’il se trouve dans un volume qu’on désirerait coudre à plusieurs cahiers.

Lorsqu’on veut coudre à deux cahiers, on place deux ou trois ficelles. Supposons qu’on n’en mette que deux, on coud le premier cahier en entrant d’abord l’aiguille dans le trou de la chaînette, on la sort par la première ficelle en dehors, on place le second cahier, on entre l’aiguille par le trou de la première ficelle en dedans, c’est-à-dire que le fil embrasse la ficelle avant d’entrer dans le second cahier, puis l’aiguille sort par le trou de la seconde ficelle en dehors ; ensuite il entre dans le premier cahier après avoir embrassé la ficelle, et sort par le trou de la