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Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/198

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COLLAGE DES ANGLES.

volume fermé ; on le met sur le bord de la table, on appuie le dos dessus, et, en le faisant basculer, on entraîne le carton qui garantit le dos précieux qu’on a l’intention de préserver de tout accident. On ne saurait recommander une trop grande propreté dans ces divers cas.

4o Lorsqu’il s’agit de couvertures précieuses ou délicates, on doit coller sur le carton du papier blanc, afin d’éviter les taches que le carton pourrait communiquer aux couvertures. Les ouvriers appellent cela blanchir le carton.

5o Avant de couvrir un volume doré sur tranche, on enveloppe les trois parties de la tranche avec du papier bien propre dont on colle les extrémités l’une sur l’autre légèrement, afin de ne pas dégrader la dorure dans les opérations subséquentes, ou lui fairé perdre sa fraîcheur. On enlève ces papiers lorsque la reliure est terminée.

6o Si l’on venait à faire disparaître le grain du maroquin, on pourrait y remédier en retravaillant la peau à l’aide de la paumelle, pour en relever le grain, comme on le fait dans la maroquinerie.

§ 16. — collage des angles.

On ouvre le volume, on redresse les peaux qui, dans les diverses opérations qui viennent d’être décrites, se sont couchées l’une sur l’autre du côté des angles. On les relève dans une position à peu près perpendiculaire au carton ; on les pince entre le pouce et l’index, comme si l’on voulait les coller l’une sur l’autre, puis avec des ciseaux, on les coupe en biais jusque tout auprès de la pointe de l’angle du coin, et l’on ne laisse que ce qui est néces-