Aller au contenu

Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/303

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
295
DORURE ET GAUFRURE.

contre le bord supérieur du billot, qui la dirige suffisamment.

Quelquefois on veut seulement pousser de la dorure sur la coiffe et sur les coins. On emploie la palette ordinaire pour la coiffe, et on la termine par un gros point ou une petite ligne. Pour les coins, on prend une palette dans le même genre, mais droite, et qui est ordinairement divisée en deux parties égales par une éminence qui sert de guide, afin de ne pas avancer plus d’un côté que de l’autre, et que les huit côtés soient égaux. Chaque partie de la palette est gravée d’un dessin particulier.


Après avoir doré, l’ouvrier s’aperçoit facilement si son fer a été trop chaud, ou si le volume sur lequel il l’a poussé présentait quelque humidité. Dans ces deux cas, l’or devient gris.

Lorsque le doreur a tout terminé, il enlève l’or superflu en frottant toutes les places avec un linge fin et propre, comme nous l’avons dit pour la coiffe, et il conserve à part ce linge, qu’on nomme drapeau à l’or, jusqu’à ce qu’il soit suffisamment chargé de ce métal ; il le jette alors dans la cloche à l’or (fig. 92), ou bien dans un grand vase, où il le laisse en dépôt jusqu’au moment qu’il aura choisi pour en séparer le métal, comme nous l’indiquerons plus bas.

§ 3. — combinaison des fers.

Savoir combiner entre eux les fers employés dans la dorure sur cuir est un des points les plus importants de l’art du doreur. Il est facile à l’ouvrier intelligent et que le goût dirige, de produire, avec un petit nombre de fers, une série très-nombreuse