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Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/31

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GLAÇAGE ET SATINAGE.

mouille bien partout, on les met, entre des cartons épais, lisses mais mats, qui boivent promptement l’eau ; enfin, on les presse fortement, et lorsque les feuilles sont sèches, on les place entre des cartons polis, et l’on donne une forte pression. On procède de même pour les lithographies.

Observations.

1o Le mode de satinage que nous venons de décrire n’est pas le seul qui soit en usage. On s’est servi aussi pour cet objet d’un appareil établi sur le système des laminoirs, et à l’aide duquel on fait passer les feuilles entre des cylindres en métal, parfaitement tournés et polis, qui leur donnent le glacé convenable. Ce laminage peut se donner à froid, mais on construit quelquefois des cylindres creux et l’on y fait arriver de la vapeur. L’opération est alors dite satinage à chaud pour le distinguer de l’autre.

Le satinage à chaud est plus dangereux encore que celui à froid, quand l’encre n’est pas parfaitement sèche ; il redonne de la fluidité à l’huile qui entre dans sa composition, et cette huile, en s’étalant, environne chaque caractère d’une auréole jaunâtre qui dépare complétement l’impression.

2o On pourrait très-bien satiner le papier par un procédé analogue à celui dont se servent quelques industries qui se rattachent à la fabrication des tissus, c’est-à-dire en se servant de rouleaux en papier, qu’on fabrique en enfilant un nombre considérable de feuilles de papier sur un arbre où on les comprime ensuite entre deux bases avec une force considérable, qui leur donne une densité presque égale à celle des bois tendres ; puis on arrondit et l’on régularise le cylindre sur le tour, et on le polit à