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Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/322

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DORURE ET GAUFRURE.

fin de la bande ; il y aurait à ce point deux épaisseurs qu’on ne pourrait pas détacher : il est donc important que la roulette soit assez grande pour qu’on n’ait qu’une seule épaisseur.

Tout cela ainsi disposé, et après avoir fait chauffer la roulette plus fortement que pour le cuir et le maroquin, on passe dessus un peu d’huile avec le bout du doigt, on enlève avec elle l’or de dessus le coussin, et on le pose tout de suite sur la place où l’on a mis la poudre. On termine la dorure comme à l’ordinaire.

Lorsqu’on veut coucher l’or sur la soie après le glairage, en suivant le procédé indiqué page 280, on doit humecter les places glairées en dirigeant fortement l’haleine dessus, afin de donner au blanc d’œuf une certaine moiteur, et l’on pose l’or aussitôt. On pourrait le coucher à l’huile, en usant des précautions nécessaires pour ne pas tacher l’étoffe ; mais pour le velours, par exemple, rien ne vaut le blanc d’œuf en poudre et surtout la poudre de Lepage.

Quelques relieurs tracent d’abord l’ornementation, puis saupoudrent la soie avec de la poudre de Lepage et prennent l’or avec l’ornement dont ils se servent pour dorer. Le graissage de ce fer doit être très léger : une simple passe dans les cheveux suffit.

2o Dorure des milieux sur les plats.

Qu’on veuille pousser, sur le plat des volumes, des armoiries, des coins, des fleurons, il faut faire attention si tous les ornements doivent conserver ou non des portions mates. On glaire avec le blanc d’œuf et avec un pinceau, toutes les parties qui ne doivent pas être mates ; puis, sans attendre que ce glairage soit entièrement sec, car il doit conserver une légère humidité, on couche l’or. Pour cela, on ouvre la cou