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Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/351

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MACHINES À ENDOSSER.

même pourvu d’une vis à chaque extrémité, en sorte qu’il forme une espèce de presse dans laquelle les livres à endosser sont soumis à une pression.

Pour faire l’endossage, on place entre chaque volume une plaque en tôle de fer, en ayant soin, s’ils sont de dimensions différentes, de faire supporter les plus petits par des cales en bois. On met ensuite le tout en presse, et l’on endosse avec le marteau comme à l’ordinaire.

Le cadre qui contient les livres en presse est muni de charnières, afin qu’on puisse lui faire exécuter un demi-tour et renverser ainsi le système pour présenter tous les dos des livres à un feu léger, dans le but d’obtenir que le collage sèche plus rapidement.


La machine Pfeiffer, malgré tous ses mérites, n’a pas eu le succès pratique de celle des Américains Sauborn et Carter, dont l’invention doit être considérée comme un véritable progrès dans l’art de la reliure, et qui est généralement désignée sous le nom d’endosseuse américaine.

Cette machine (figure 30, planche II) consiste principalement en une presse ou plutôt un étau à longues mâchoires, soutenues par un bâti. Au-dessus de l’étau est un cylindre de fer qui se rapproche ou s’éloigne de lui au moyen de vis, et qui peut obéir à un mouvement d’arrière en avant et d’avant en arrière que lui imprime une poignée verticale.

Quand le premier encollage du volume est sec, le livre est placé dans l’étau, le dos dépassant au-dessus des mâchoires de toute sa hauteur, plus celle qu’on veut donner au mors. Lorsqu’il est fortement serré, le cylindre en est rapproché par les vis, et l’ouvrier saisissant la poignée lui donne deux ou