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Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/412

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RENSEIGNEMENTS DIVERS.

reprises différentes de la même manière ; la quatrième fois on fait macérer l’écorce avec l’alcool chaud pendant vingt-quatre heures. Au bout de ce temps, on chauffe de nouveau, et l’on filtre comme dans les opérations précédentes.

« Les liqueurs provenant de ces diverses opérations étant rassemblées, une grande quantité de bétuline se précipite par le refroidissement, la liqueur surnageante est introduite dans un alambic et soumise à la distillation au bain-marie jusqu’à ce qu’on retire la plus grande partie de l’alcool ; le résidu est versé immédiatement dans un vase en porcelaine. Par le refroidissement, la liqueur se prend en une masse semblable à la gelée. Cette masse est une nouvelle quantité de bétuline ; le tout est placé sur un filtre, afin de séparer les dernières portions du liquide qu’elle peut contenir, et ensuite placée à l’étuve pour en déterminer la dessiccation. Des 1,500 grammes d’écorce employée, on obtient 350 grammes de bétuline.

« Nous avons vu, comme MM. Duval-Duval l’avaient déjà remarqué, qu’on ne pouvait extraire complétement toute la bétuline contenue dans l’écorce de bouleau.

« On emploie, pour préparer les 350 grammes de bétuline, 10 litres d’alcool ; et l’on retire 7 litres et demi, ce qui fait un quart de perte.

« On a dépensé, pour combustible, 1 franc, ce qui fait revenir les 350 grammes de bétuline à 6 francs 65 c. Toutefois, nous devons faire observer que si l’on opérait en grand, le prix de la bétuline serait moindre.

« On a pris 15 grammes de bétuline, qu’on a introduit dans une cornue à laquelle on avait adapté un