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Page:Lenotre - Georges Cadoudal, 1929.djvu/103

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LA RIPOSTE DE BONAPARTE

Sur-le-champ, Georges est à la besogne : « J’apporte d’excellentes nouvelles », écrit-il à ses chefs de légion. Il les convoque pour le 14 à Saint-Jean-Brévelay ; il s’agit de se tenir prêt ; mais recommandation comminatoire de M. le Comte d’Artois : « les hostilités ne devront s’engager que sur son ordre exprès et positif. » En attendant, les différents corps sont largement pourvus d’argent. On s’occupe de la toilette des troupes. Pour les rendre dignes du commandement de Son Altesse, on se propose de les doter d’un uniforme : veste grise à col noir, guêtres noires, capote à l’autrichienne, chapeau militaire à la française, cocarde blanche ; la distinction du canton et de la compagnie sera reconnaissable « aux couleurs des cravates et des touffes sur les drapeaux blancs ». Mercier s’active dans les Côtes-du-Nord ; son diagnostic est très optimiste : « Tout se dispose avec diligence ; les officiers accourent à leur poste ; il n’y aurait pas un seul récalcitrant si nous pouvions dire à chacun combien nos espérances sont fondées et prochaines… Le prince trouvera ici de fidèles sujets. » De son côté, Georges écrit à lord Grenville : « Tout est prêt : l’insurrection éclatera dans tout l’Ouest