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Page:Lenotre - Georges Cadoudal, 1929.djvu/125

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son beau-père et son beau-frère. Dès 1790, Antoine de B… s’était affilié à quelque complot des royalistes bretons, peut-être aux premiers projets du marquis de La Rouërie, car l’une des plus fortes maisons de banque de l’Italie s’offrait à faire passer, par son entremise, toutes les semaines, en Bretagne, des sommes variant entre 100.000 francs et un million en or.

En novembre de cette année-là, le père Macdonogh mourut chez son gendre, à l’hôtel Mirabeau, et l’on procéda au partage de la succession qui paraît avoir été peu importante. L’année suivante, Antoine émigre, disparaît durant trois ans, revient à Paris après la mort de Robespierre, est décrété d’arrestation au coup d’État du 18 fructidor (1797), jugé par une Commission militaire et acquitté. Deux ans plus tard, de nouveau compromis, un arrêté du Directoire le condamne à la déportation ; mais, au début du Consulat, il n’a pas encore quitté la prison du Temple : comme il est le cousin de Bourmont, alors très bien en cour auprès de Fouché et du Premier Consul, il est mis en liberté.

Qu’était devenue sa femme, Marie-Thérèse Macdonogh ? Décédée ? Divorcée ? Réfugiée en Irlande ? On ne peut le dire. La Révolution avait à ce point bouleversé la vie d’Antoine de B…, comme celle de bien d’autres, qu’il ne paraît rien subsister en lui de ce que fut l’ancien offi-