Page:Lenotre - Georges Cadoudal, 1929.djvu/143

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ministre et même par la garde consulaire, et il était au courant de tout ». Trois de ces misérables devaient être fusillés le soir même. En effet, derrière la chaumière où Georges lui offrait l’hospitalité, Rivoire vit passer par les armes trois hommes dont les noms ne sont pas connus. L’enseigne de vaisseau dit encore que, tandis qu’il s’entretenait avec Georges, « celui-ci reçut une nouvelle des plus graves et manifesta ses impressions ».

DÉSESPOIRS

Cette nouvelle, arrivant aux environs de Grandchamp, le 30 décembre, ne pouvait être que celle de l’attentat de la machine infernale, perpétré et manqué par Saint-Régent dans la soirée du 24. Ce fait tragique a été conté bien des fois : les historiens hostiles à la chouannerie ont tenté d’imputer à Georges cette malencontreuse riposte du sanglant duel qui se poursuivait entre lui et la police du Consul. Le vrai, c’est qu’il n’en eut connaissance qu’après l’événement.

Quand, au mois de juillet précédent, il sentit l’indispensable nécessité d’avoir un représentant auprès des royalistes de Paris, il choisit pour ce poste important son fidèle Mercier-la-Vendée, dont il estimait grandement le tact,