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Page:Leo - Une vieille fille.pdf/188

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vent contre les folies de la jeunesse d’à présent et qui cherchait un mari posé pour sa fille. Madame Leüg le trouvait très-intéressant. Louisa Leüg, fille de vingt ans, aux yeux bleus, au maintien modeste, fut la seule de la famille qui n’exprima pas son opinion.

De temps en temps, Albert se hasardait à questionner Frantz Hofer sur mademoiselle Dubois ; mais les réponses qu’il recevait lui enlevaient l’espérance de savoir quelque chose d’elle par ce nouvel ami. Frantz paraissait croire que mademoiselle Dubois habitait toujours Lausanne, et madame Muller n’en avait point de nouvelles. À son tour, Hofer vint à interroger Albert sur les motifs de son séjour à Berne. Je cherche quelque chose à faire, fut la réponse d’Albert, qui n’avait plus d’argent.

— Eh ! mais, s’écria Frantz, vous seriez mon homme. Voulez-vous me remplacer ?

— Comment cela ?

— Voici la chose. Je suis employé depuis