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Page:Leo - Une vieille fille.pdf/50

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crainte, Pauline se réfugia dans les bras d’Albert, qui la pressa vivement sur son cœur. Le danger était passé, qu’ils n’en savaient rien et n’y pensaient plus. Ils avaient échangé comme un aveu leurs noms dans un baiser. En s’arrachant des bras d’Albert, Pauline balbutia des plaintes sur sa faiblesse. Albert la rassura par des protestations d’amour.

Néanmoins son bonheur était mêlé de trouble et d’inquiétude. Il rentra plus agité qu’il n’avait été de sa vie, et, voyant encore de la lumière dans le salon, il alla retrouver mademoiselle Dubois.

Elle se préparait à rentrer dans sa chambre, mais il la supplia de lui accorder quelques moments.

— J’ai besoin d’être avec vous, lui dit-il afin de retrouver un peu de calme et de lucidité.

— Qu’avez-vous donc ? demanda-t-elle avec inquiétude.

— Je viens, dit-il en rougissant, de me fiancer à votre sœur.