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Page:Leo - Une vieille fille.pdf/53

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vous avez déjà commencée, l’enseignement.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il y faut du talent, moins d’intrigue et de la vertu.

— Vous m’estimez donc bien ? s’écria-t-il.

— Beaucoup, dit-elle avec émotion.

— Qu’ai-je donc fait ?

— Je ne saurais bien vous le dire : les moindres choses sont révélatrices ; mais je vous connais. Vous êtes plein de franchise et de droiture, d’enthousiasme et de générosité. Vous avez parfois le regard clair et naïf d’un petit enfant. Vous m’avez donné, cher Albert, le bonheur d’aimer avec une foi complète en celui qu’on aime ! bonheur que je n’espérais plus. Aussi je vous ai adopté dans mon cœur, et maintenant je ne serai heureuse que si vous êtes heureux.

En parlant ainsi, elle se leva et lui tendit la main. Vivement ému, il l’attira vers lui en disant :