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Page:Leon Silbermann - Souvenirs de campagne, 1910.djvu/13

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A MONSIEUR LE GENERAL GALLIENI


Mon Général,

Un soldat qui, durant sa carrière, fut assez heureux pour beaucoup voir et quelque peu retenir, vous demande la permission de vous dédier ce livre.

D’autres ont raconté votre œuvre et dit avec quel succès et quelle gloire vous avez mené à bien vos grandes entreprises coloniales.

A ces témoignages je voudrais ajouter celui des légionnaires et des marsouins, dont je fus tour à tour.

Le hasard m’a privé de l’honneur de participer à vos expéditions. Mais, dans celles de nos colonies où vous avez commandé et où j’ai servi ensuite, mes camarades m’ont dit combien vous aviez à cœur de les associer à vos luttes et à vos travaux, de grandir vos plus modestes subordonnés et, comme vous vous plaisiez à le dire, d’en faire des « collaborateurs ».

Dans le Haut Tonkin et sur le chemin de fer de Lang-Son j’ai retrouvé vivante, longtemps après votre départ, votre conception de la conquête et de l’organisation d’une colonie.

Vos instructions, toujours en vigueur, ne traçaient