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Page:Leprohon - Antoinette de Mirecourt ou Mariage secret et chagrins cachés, 1881.djvu/257

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— Oh ! ne craignez rien, je ne puis jamais l’oublier… Excusez-moi, mais je dois retourner dans la salle de danse et m’y amuser autant que peut me le permettre l’état de mon esprit.

Ceux qui avaient remarqué la longue absence d’Antoinette et de Sternfield et qui les virent arriver l’un après l’autre dans le salon, jugèrent en eux-mêmes que décidément ils venaient de se faire l’amour, car rien, dans leurs manières, ne laissait soupçonner la singulière entrevue qu’ils venaient d’avoir. Antoinette était pâle et tranquille, mais c’était là l’état où elle se trouvait depuis quelques jours déjà. Sternfield de son côté, voltigeait, suivant son habitude, de jolies dames à jolies dames, leur adressant à toutes des paroles qui lui attiraient des sourires et des remerciements.