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Page:Leroux - Balaoo, 1912.djvu/325

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CHAPITRE IV

inconvénients de certaine audacieuse entreprise


Mais ce n’était pas à la foule qu’allait la rancune de Patrice. Le sentiment qu’il nourrissait, à cette heure, à l’endroit de Coriolis, était dénué de la moindre tendresse. Dans l’auto, le jeune homme se jurait bien que le singulier vieillard lui paierait cher les tristes heures qu’il venait de passer.

Maintenant Coriolis avait une figure de réflexion sévère. Cette sévérité devait être dirigée contre lui-même, car il prononça une étrange phrase : « Je touche peut-être au châtiment ! que la volonté de Dieu soit faite si je l’ai offensée. »

Madeleine, qui rouvrait les yeux, ne put entendre ces paroles sans frissonner, et ses bras fragiles serrèrent contre elle celui qui les avait prononcées.

Comme la voiture entrait dans la rue de Jussieu, Madeleine dit : « Rassure-toi, papa ; ce n’est plus une bête sauvage. Je lui parlerai et il comprendra. Notre tort a été de le fuir comme une bête sauvage ; et c’est certainement cela qu’il ne nous pardonne pas. Mais, si je lui parle comme on doit parler à un homme, il agira en homme. »

Gertrude dit simplement :

Oui, il se tuera comme un homme !

Ils arrivèrent à l’hôtel. Événement incroyable : Made-