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Page:Leroux - Balaoo, 1912.djvu/78

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BALAOO

Madeleine rentrait chez elle et Zoé retournait à la cuisine où Gertrude remuait encore des casseroles.

Il ferma sa fenêtre et s’effondra sur une chaise. Il ne pouvait plus douter de l’affreuse chose : on avait voulu… on voulait l’assassiner !… Et la raison de cet abominable crime était simple : il avait un rival !…

Pour un jeune homme qui avait toujours rêvé d’une vie calme et bourgeoise, le coup était rude. Il se trouvait écrasé sous le poids de cette situation aussi romanesque que dangereuse ; et, bien qu’il aimât Madeleine par dessus tout, il résolut de quitter le pays dès le lendemain, à la première heure, et par la diligence, prenant ainsi un chemin qui n’était pas le sien, mais où personne n’irait le chercher. Fort de cette décision, il se releva. Il voulait parler tout de suite à Zoé. Il descendit.