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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/107

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Ils n’en respiraient plus.

Aussi leur étonnement fut-il grand de voir le jeune homme frapper tranquillement à une petite porte qui mit, du reste, quelque temps à s’ouvrir.

Les deux agents jugèrent qu’ils n’avaient plus un instant à perdre et s’élancèrent avant que la porte eût été refermée.

Mais alors, ils se heurtèrent, non point à Titin, mais à une silhouette qu’ils ne s’attendaient point, certes, à trouver là. Et aussitôt, la porte leur claqua sur le nez.

Avoir couru trois heures pour voir finalement M. Supia ouvrir sa porte à Titin-le-Bastardon !…

On a beau s’attendre à tout dans le métier de MM. Souques et Ordinal, mais ce coup-là était tellement fort que M. Souques, qui ne parlait jamais, s’écria :

— Tout s’explique !

Pour ne paraître jamais inférieur aux autres ni à lui-même, M. Souques avait adopté cette façon de dire : « Tout s’explique » quand l’événement semblait particulièrement inexplicable.

Complètement abasourdis, ces messieurs rentrèrent se coucher…

Il est deux heures du matin. Il y a de la lumière à la fenêtre de la chambre de Toinetta…

La fiancée du prince Hippothadée vient de rentrer du casino où ce seigneur l’avait invitée à souper avec sa tante et sa cousine.

En vérité, voilà une soirée qui compte dans la vie de Mlle Agagnosc ! Et l’on ne saurait s’étonner si, au lieu de se mettre au lit immédiatement, elle ouvre sa fenêtre et s’attarde